1 août 2014

Il y a cent ans, la mobilisation générale




Le samedi 1er août 1914 n’est un jour pas comme les autres dans l’histoire d’Anderny. Ce jour-là, dans le milieu de l’après-midi, le tocsin qui résonne soudain annonce la mobilisation générale. La France et l’Allemagne viennent d’entrer en guerre. Au village, on s’attendait déjà depuis quelques jours à cette annonce. Mais jamais on avait imaginé qu’autant d’hommes seraient appelés, au même moment, sous les drapeaux. La commune compte à cette époque trois-cent-cinquante-trois habitants. Parmi ceux-ci, une centaine d’hommes âgés d’au moins vingt-et-un ans. [1] Près d’un tiers d’entre eux sont mobilisés. En fait, c’est même beaucoup plus si on y ajoute tous les hommes originaires d’Anderny, dont la famille habite encore le village, mais qui se sont établis dans d’autres localités ou qui sont déjà sous les drapeaux.
   Le maire d’Anderny, Emile-Nicolas Dieudonné, est trop âgé pour être mobilisé (il a cinquante-cinq ans). Son fils aîné, Jules, installé depuis une dizaine d’années à Bruxelles, n’a pu être convoqué. En revanche, son gendre, Adrien Hedin, fait partie de ceux qui doivent rejoindre l’armée. De même que le curé, Louis-Joseph Drouet, mobilisé comme infirmier, l’instituteur, et les fils des principales familles. La famille Lamson, par exemple, qui compte quatre garçons, voit trois d’entre eux – Juste, Théophile et Paul – appelés dès le 1er août. Le quatrième, Victor, bien que réformé, rejoint Nancy où il s’engage volontairement pour la durée de la guerre, le 11 septembre 1914. Les frères Joseph et Gabriel Chenot, originaires de Mercy-le-Haut mais établis à Anderny depuis deux ans, font partie des mobilisés. Ils ne reviendront jamais. L’épicier Emile Navel, lui-même soldat pendant la guerre de 1870, doit se résigner au départ de son fils unique, Paul. Tous ignorent encore qu’il leur faudra attendre plus de quatre ans avant de revoir leurs familles. En effet, après le repli des troupes françaises, à l’issue de la bataille du 22 août, Anderny va se retrouver derrière la ligne de front. C’est-à-dire en zone occupée par les allemands.
Parmi les quarante à cinquante soldats mobilisés à Anderny, onze trouveront la mort au cours de cette longue et cruelle guerre, dont trois dès les premières semaines du conflit. Dix seront faits prisonniers et envoyés en captivité en Allemagne. Plusieurs seront blessés.

   Voici une première liste des soldats d’Anderny ayant participé à la première guerre mondiale. Celle ci pourra être modifiée, corrigée ou complétée au fil de nos prochaines découvertes. De même que par toutes informations complémentaires, photographies ou autres documents, que nos lecteurs auront la sympathie de nous signaler.


L'Est Républicain du 2 août 1914


Soldats décédés au cours de la guerre


ANTOINE (Paul)
Né le 23 octobre 1887 à Anderny
Fils de Edouard-Nicolas ANTOINE, cultivateur, et de Thérèse RODICQ
Maréchal des logis au 10e Régiment d’Artillerie de Campagne.
Tué à l'ennemi le 25 mars 1915 à Vienne-le-Château (Marne).

BERCE (Pierre Joseph)
Né le 15 septembre 1887 à Marainviller (54)
Nommé instituteur à Anderny en 1912
Marié à Briey, en juillet 1912, avec Jeanne Willaume
Sous-lieutenant au 320e Régiment d’Infanterie.
Tué à l'ennemi le 2 mars 1918 à 3 km à l’Est de Lacroix-sur-Meuse (Meuse).

BOLZINGER (Charles)
Né le 24 mai 1892 à Murville (54)
Fils de François BOLZINGER, cultivateur, et de Marie Celina RODICQ
Soldat au 150e Régiment d’Infanterie.
Tué à l'ennemi le 24 août 1914 à Mercy-le-Haut (Meurthe-et-Moselle).

BOUDE (Alphonse Émile)
Né le 14 octobre 1890 à Saint-Memmie (Marne)
Fils de Émile-Alphonse BOUDE, cultivateur, et de Hortense TINES.
Clairon au 155e Régiment d’Infanterie
Tué à l'ennemi le 21 juin 1915 au Bois de la gruerie à Vienne-le-Château (Marne).

CHENOT (Joseph)
Né le 15 juin 1889 à Mercy-le-Haut (54)
Fils de Auguste CHENOT, domestique, et de Marie LIESCH
Chasseur au 9e Bataillon de Chasseurs à Pied
Mort des suites de blessures le 25 août 1915 à l’Hôtel-Dieu de Lyon (Rhône)
Habitait Anderny depuis septembre 1912.

CHENOT (Marie Gabriel)
Né le 5 août 1892 à Mercy-le-Haut (54)
Fils de Auguste CHENOT, domestique, et de Marie LIESCH
Sergent au 33e Régiment d’Infanterie
Tué à l'ennemi le 2 juin 1918 à Chaudun (Aisne).

GUILLAUME (Albert-François)
Né le 9 août 1882 à Anderny
Fils d’Etienne GUILLAUME, aubergiste-épicier, et de Marie-Hortense MASSON
Chasseur au 9e Bataillon de Chasseurs à Pied
Tué à l'ennemi le 22 août 1914 à Bellefontaine (Belgique).

HOLLE (Félix)
Né le 20 mars 1871 à Anderny
Fils de Alexis HOLLE, maçon, et de Elizabeth MIRANDELLE
Marié à Anderny, le 23 juillet 1904, avec Marie Célina BOLZINGER
Canonnier servant au 47e Régiment d’Artillerie de Campagne
Décédé le 20 juin 1918 à l’Hôpital temporaire 13 de Gray (Haute-Saône).

MASSON (Alexis Joseph)
Né le 4 février 1885 à Anderny
Fils de François-Nicolas MASSON, cultivateur, et de Philomène FRIZON
Marié à Marainviller, le 19 mai 1908, avec Marguerite SCHÛTE
Caporal au 18e Bataillon de Chasseurs à Pied
Tué à l'ennemi le 29 septembre 1914 à Lachalade (Meuse)
Inhumé à la Nécropole Nationale La Forestière de Lachalade (Tombe 1456) 

MAUCHANT (Émile Jules)
Né le 3 mai 1874 à Anderny
Fils de Joseph MAUCHANT, scieur de long, et de Elizabeth FRANCOIS
Marié à Anderny, le 8 avril 1901, avec Marie-Félicie MOLIN
Maitre ouvrier à la 6e Section de Chemins de fer de campagne [Génie]
Mort en service commandé (accident de chemin de fer) le 19 novembre 1918 à Mont Notre-Dame (Aisne).

SCHIRM (Ernest Albert)
Né le 5 août 1888 à Anderny
Fils de Georges SCHIRM, manœuvre, et de Félicité BASTIEN
Soldat au 164e Régiment d’Infanterie (7ème compagnie)
Mort des suites de blessures le 13 avril 1915 à Hôpital temporaire 7 de Neufchâteau (Vosges)



Soldats prisonniers au cours de la guerre


ANUS (Valentin)
Né le 14 février 1878 à Anderny
Fils de Jules-Lambert ANUS et de Barbe SCHMIT.
Coquetier à Anderny.
Mobilisé le 1er août 1914 au 45e régiment territorial d’infanterie.
Fait prisonnier à Longwy le 26 août 1914. Interné à Ohrdruf puis transféré à Cassel. Rapatrié à Paris le 30 octobre 1918. Démobilisé le 5 juin 1919.

BASTIEN (Victor)
Né le 22 août 1880 à Anderny
Fils de Eugène BASTIEN et de Marie MONTEUR
Cultivateur
Engagé volontaire pour trois ans le 15 mars 1901. Incorporé au 94e régiment d’infanterie.
Mobilisé le 1er août 1914 au 45e régiment territorial d’Infanterie. Fait prisonnier à Longwy le 26 août 1914. Interné à Ohrdruf puis transféré à Munster. Interné/hospitalisé en Suisse le 17 juillet 1916. Rapatrié en France le 15 janvier 1919.

CHAMBON (Louis)
Né le 17 novembre 1882 à Longwy
De Jean CHAMBON et d’Irma PERBAL
Forgeron
Installé à Anderny en 1902
Mobilisé le 2 août 1914 au 16e bataillon de chasseurs à pied de Labry.
Fait prisonnier le 22 février 1916 au bois des Caures.
Interné à Darmstadt, Cassel. Rapatrié en France le 27 décembre 1918.

FLORIMONT (Justin)
Né le 24 avril 1875 à Anderny
Fils de Louis FLORIMONT et de Denise MAUCHANT
Lamineur
Mobilisé le 2 août 1914 au 45e régiment territorial d’Infanterie. Fait prisonnier à Longwy le 26 août 1914. Interné à Chemintz. Rapatrié en France le 1er janvier 1919.

JUBERT (Eugène)
Né le 30 novembre 1892 à Anderny
Fils de François-Emile JUBERT et de Marie BASTIEN
Cultivateur
Incorporé le 9 octobre 1913 au 9e bataillon de chasseurs à pied. Blessé au combat de la Harazée le 3 décembre 1914 (balle au pied droit). Disparu à la tranchée de Calonne le 22 juin 1915. Fait prisonnier et interné à Ebenberg. Rapatrié en France le 23 décembre 1918. Passé au 147e régiment d’infanterie le 2 février 1919. Démobilisé le 23 juillet 1919.
Décédé le 15 janvier 1975 à Briey. 

MAUCHANT (Lucien, Gaston)
Né le 19 avril 1892 à Bettainvillers
Fils de Joseph MAUCHANT et de Catherine BECQ
Charpentier
Incorporé le 9 octobre 1913 au 165e régiment d’infanterie à Montmédy. Fait prisonnier le 29 août 1914 lors de la tentative de sortie de la garnison. En captivité en Allemagne. Rapatrié sur la D.T.I. de la 2e région le 28 novembre 1918.
Passé au 164e régiment d’infanterie le 30 janvier 1919. Passé au 147e régiment d’infanterie le 3 février 1919. Démobilisé le 2 août 1919 puis de retour à Anderny.
Décédé le 4 janvier 1966.

MOLIN (Fridolin)
Né le 5 novembre 1870 à Anderny
Fils de Jean-Michel, Nicolas MOLIN et de Lucie DIEUDONNE
Maréchal ferrant
Mobilisé le 2 août 1914 au 45e régiment territorial d’infanterie. Fait prisonnier à Longwy le 26 août 1914. Interné au camp de Ohrdruf puis en Suisse. Hospitalisé à Chambéry le 19 juillet 1916. Rapatrié sur Lyon le 25 juillet 1917. Passé au 162e régiment d’infanterie le 7 novembre 1917. Placé le 13 décembre 1917 en sursis d’appel illimité, comme maréchal ferrant chez le sieur Guillemain, quai des Iles, à Aubusson (Creuse).

NAVEL (Paul-Marcel)
Né le 10 janvier 1888 à Anderny
Fils d’Emile NAVEL et de Marie Clotilde MASSON
Employé de commerce
Mobilisé le 2 août 1914 au 165e régiment d’infanterie. Blessé par un éclat d’obus reçu à l’épaule droite, à Cousenvoye, le 18 mars 1915. Evacué et soigné. Retour aux armées au 365e régiment d’infanterie, le 12 novembre 1915. Fait prisonnier le 25 février 1916 à Samogneux. Interné à Hable. Rapatrié en France le 14 janvier 1919.

VINGERT (Pierre Amédée)
Né le 13 mai 1877 à Anderny
Fils de Nicolas VINGERT et d’Eugénie SELLIN
Décédé le 8 novembre 1953 à Malavillers
Marié en 1908, à Xivry-Circourt, avec Marie-Lucie RAVENEL
Cultivateur
Mobilisé le 31 juillet 1914 au 45e régiment territorial d’Infanterie. Prisonnier à Longwy le 26 août 1914. Interné à Ohrdruf. Rapatrié en France le 24 janvier 1919.

SABOURET (Camille)
Né le 5 juillet 1875 à Anderny
Fils d’Antoine SABOURET et de Marie-Adèle BASTIEN
Employé d’usine
Marié le 31 janvier 1906, à Anderny, avec Salomé Valérie SCHIRM
Engagé volontaire pour quatre ans, le 24 décembre 1895, au 2e Bataillon de chasseurs à pied. A fait campagne au Tonkin du 1er juillet 1898 au 16 novembre 1899. Mobilisé le 2 août 1914 au 45e régiment territorial d’infanterie. Prisonnier à Longwy le 26 août 1914. Interné en Allemagne puis transféré en Suisse en mai 1916. Rapatrié en France le 29 juillet 1918.



Soldats originaires d’Anderny mobilisés


COIRIN (Charles-Emile)
Né le 18 juin 1885 à Anderny
Fils d’Arthur COIRIN, sculpteur, et de Philomène MARTIN
Maréchal ferrant
Marié à Anderny, le 30 décembre 1912, avec Jeanne-Ernestine SCHIRM
Mobilisé le 2 août 1914 au 9e Bataillon de Chasseurs à pied
Démobilisé le 17 mars 1919.

DROUET (Louis-Joseph)
Né le 22 avril 1874 à Fillières
Fils de Pierre-Joseph DROUET et de Marie VACANT
Elève au Grand Séminaire de Nancy de 1896 à 1899. Ordonné prêtre le 9 juillet 1899. Successivement vicaire de Norroy-le-sec (1899-1900), de Mars-la-Tour (1900-1905), et curé de Gondrecourt (1905-1909). Curé d’Anderny depuis le 19 janvier 1909 et à nouveau de février 1920 à août 1929.
Mobilisé le 3 août 1914 comme infirmier à la 6e Section. A servi à l’ambulance du 2e Secteur et dans les hôpitaux de la place de Verdun (août 1914-février 1916), de Bar-le-Duc et de Châlons-sur-Marne (février 1616-août 1917). Affecté à la 12e Section d’hygiène corporelle aux armées de septembre 1917 à janvier 1919. Décédé le 21 avril 1962 à Fillières.

HEDIN (Adrien)
Né le 11 août 1883 à Mairy
Fils de Nicolas HEDIN et de Marie-Catherine SONTAG
Marié le 31 janvier 1910, à Anderny, avec Clémence DIEUDONNE
Mineur
Mobilisé le 2 août 1914 au 9e régiment du génie.
Blessé aux Eparges, par un éclat d’obus, le 29 mars 1915.
Réformé le 17 février 1916 et renvoyé dans ses foyers. 

HOFFMANN (Albert, Marcel, Julien)
Né le 29 novembre 1895 à Volkrange (Moselle)
Fils de Mathias HOFFMANN et de Marie-Catherine TRITZ
Chaudronnier
Engagé volontaire à Châlon-sur-Marne, pour la durée de la guerre, le 7 août 1914. Incorporé au 32e régiment d’artillerie de campagne. Démobilisé le 27 août 1919. Croix de guerre.

HUMBERT (François-Adrien)
Né le 17 octobre 1874 à Anderny
Fils de Prosper-Vital HUMBERT et d’Anne TABOURET
Rentier
Exempté en 1897. Classé dans le service auxiliaire par le conseil de révision de la Nièvre le 18 décembre 1914. Affecté au 45e régiment d’infanterie. Détaché comme ouvrier agricole dans la Nièvre. Démobilisé le 5 février 1919.

LAMSON (Jules-Emile)
Né le 17 février 1873 à Anderny
Fils de Nicolas-Théophile LAMSON et de Françoise GUILLAUME
Charron
Mobilisé le 1er août 1914. Passé au 12e régiment territorial d’infanterie le 27 février 1915. Réformé temporaire le 5 mai 1916 et renvoyé dans ses foyers. Classé dans le service auxiliaire le 14 août 1916 et affecté au 145e régiment territorial d’infanterie le 2 mai 1917. Placé en sursis d’appel comme bourrelier-sellier à Sisteron du 7 août au 16 octobre 1917. Placé en sursis d’appel comme charron à Sisteron. Sursis annulé le 18 mars 1918. Passé au 73e bataillon du dépôt Indochinois Français à Saint-Raphaël le 8 août 1918 puis au 3e Régiment d’infanterie le 29 septembre 1918. Démobilisé le 12 janvier 1919.

LAMSON (Théophile Guillaume)
Né le 7 février 1875 à Anderny
Fils de Nicolas-Théophile LAMSON et de Françoise GUILLAUME
Charron
Marié le 6 avril 1907, à Anderny, avec Marie Ida HENRION
Mobilisé le 2 août 1914 au 2e escadron du train. Passé au 20e escadron du train le 1er avril 1915. Réformé le 5 novembre 1918.
Réformé en novembre 1918. Décédé le 31 janvier 1964 à Anderny

LAMSON (Victor)
Né le 24 décembre 1884 à Anderny
Fils de Nicolas-Théophile LAMSON et de Françoise GUILLAUME
Maréchal ferrant
Réformé le 9 août 1906. Engagé volontaire pour la durée de la guerre, à la mairie de Nancy, le 11 septembre 1914. Affecté au 40e régiment d’Artillerie puis détaché à l’usine Bruzeilles, à Lyon, le 4 février 1916. Passé le 1er juillet 1917 au 6e Régiment d’Infanterie Coloniale et, le 19 mars 1918, au 10e régiment de cuirassiers à Lyon.
Démobilisé Le  19 mars 1919. Décédé le 15 mars 1929 à Frouard.

LOUIS (Paul)
Né le 18 novembre 1880 à Anderny
Fils de Louis LOUIS et d’Aurélie Clotilde SABOURET
Cultivateur
Marié en 1905, à Anderny, avec Marie-Amélie BASTIEN
Mobilisé le 2 août 1914 au 2e Escadron Territorial du Train. Passé au 3e Escadron du Train le 22 septembre 1914 puis au 1er Escadron du Train le 3 mai 1915. Démobilisé le 13 mars 1919.

MAUCHANT (Albert, Henri)
Né le 17 avril 1894 à Bettainvillers
Fils de Joseph MAUCHANT et de Catherine BECQ.
Charpentier
Engagé volontaire, à la mairie de Châlons, pour la durée de la guerre le 7 août 1914. Incorporé au 141e régiment d’infanterie. Blessé le 29 mars 1916 à Verdun. Passé au 84e régiment d’infanterie le 25 août 1916. Passé au 372e régiment d’infanterie le 13 septembre 1916. Nommé caporal le 5 octobre 1916. Blessé le 16 mars 1917 à Monastir. Rentré au dépôt le 21 août 1917. Dirigé le 18 février 1918 sur le 36e régiment d’artillerie à Moulins à destination du dépôt de zouaves à Alger. Passé au 3e tirailleurs algériens le 10 mars 1918. Passé dans la réserve de l’armée le 7 août 1917. Sergent le 21 janvier 1919. Démobilisé le 29 septembre 1919.
Croix de guerre avec palme. Médaille militaire (J.O. du 22 mars 1928).
Décédé le 25 juillet 1968 à Anderny. 

MOLIN (Aimé Antoine)
Né le 22 mars 1879 à Anderny
Fils de Jean-Baptiste MOLIN et de Marie MIRGUET
Boulanger
Mobilisé le 2 août 1914 au 45e régiment territorial d’infanterie. Nommé caporal le 5 août 1915. Passé au 311e Régiment d’infanterie le 16 septembre 1916 puis à la 15e section du C.O.A. le 27 septembre 1916. Affecté à la 22e section du C.O.A. le 4 juillet 1918 et nommé sergent le 23 décembre 1918. Démobilisé le 25 février 1919.
 
OEUSTREICHER (Justin, Jacques, Ferdinand)
Né le 13 septembre 1887 à Fontoy (Moselle)
Fils de Charles OEUSTREICHER et de Marie PIERRE
Cultivateur
Installé à Anderny depuis le 28 février 1911
Mobilisé le 2 août 1914 au 28e régiment de dragons (2e escadron)
Détaché à la mine de Thévenot (Hautes-Pyrénées) le 11 août 1917. Réaffecté au 28e régiment de dragons le 4 avril 1918. Démobilisé le 17 juillet 1919.
Décédé le 10 mai 1938 à Bure, commune de Tressange.

OEUSTREICHER (Georges, Nicolas)
Né le 24 juin 1889 à Boulange (Moselle)
Fils de Charles OEUSTREICHER et de Marie PIERRE
Cultivateur, mineur
Naturalisé français par décret du 29 décembre 1909
Installé à Anderny depuis le 25 septembre 1912
Mobilisé le 2 août 1914 au 3e régiment de cuirassiers (3e escadron, 4e peloton).
Détaché du 5 novembre 1917 au 11 novembre 1918 aux mines de Rosières à Varangéville.
Décédé le 24 juin 1965 à Nancy. 

PIELTANT (Auguste René)
Né le 7 avril 1886 à Anderny
Fils de François PIELTANT et de Julie HIPOLYTE
Domestique de culture
Mobilisé le 2 août 1914 au 5e régiment d’artillerie à pied. Passé au 10e régiment d’artillerie à pied le 1er mars 1916. Passé au 78e régiment le 1er mars 1918. Démobilisé le 23 mars 1919. 

Félix Pieltant

PIELTANT (Félix Alphonse)
Né le 17 décembre 1888 à Anderny
Fils de François PIELTANT et de Julie HIPOLYTE
Menuisier à Anderny en 1908.
Marié le 7 janvier 1918 à Cousances-aux-Forges (Meuse) avec Aline Marthe GROSJEAN.
Mobilisé le 2 août 1914 au 164e régiment d’infanterie. Passé au 2e groupe d’aviation à Lyon le 22 septembre 1915. Nommé sergent le 26 octobre 1915. Passé au 115e régiment d’infanterie le 16 décembre 1916. Passé au 365e régiment d’infanterie le 26 mars 1917.
Blessé le 20 août 1918 devant Cinzy en Arnould (Aisne) (plaie à l’épaule droite par éclat de grenade). Blessé le 25 octobre 1918 devant Pierrepont (Aisne) (plaie avec fracture du pouce droit par éclat d’obus). Cité à l’ordre du régiment le 1er novembre 1918 : « chef d’une demi section de grand courage, de grand sang-froid et de beaucoup d’habilité. A fait montre pendant les combats du 22 au 27 octobre 1918 des plus belles qualités militaires. A puissamment aidé son chef de section à conquérir un village fortement organisé et à s’y maintenir. »
Démobilisé le 12 juillet 1919.
Médaille militaire par décret du 3 mars 1932 (J.O. du 17 mars 1932)

SCHIRM (Alfred-Eugène)
Né le 6 novembre 1883 à Anderny
Fils de Georges SCHIRM et de Félicité BASTIEN
Manœuvre
Mobilisé le 2 août 1914 au 164e Régiment d’infanterie
Passé au 165e Régiment d’infanterie le 2 décembre 1915.
Démobilisé le 22 mars 1919.



Soldats originaires d’Anderny

non résidant au moment de la mobilisation


BAZARD (Louis)
Né le 15 septembre 1891 à Anderny
Fils de Barthélémy BAZARD, cordonnier, et de Clémence MARTIN
Domestique de culture
Marié à Moulins, le 3 août 1918, avec Françoise Eugénie LEDOUX
Incorporé le 10 octobre 1912. Passé au 3ème groupe cycliste le 1er octobre 1913. Blessé le 7 octobre 1914 à Notre-Dame-de-Lorette et évacué sur l’hôpital complémentaire N°45 à Lesneven. Passé le 21 juillet 1916 au 29e Bataillon de chasseurs à  pied. Passé au 26e Bataillon de chasseurs à pied le 21 octobre 1916.
Cité à l’ordre de la 166e Division le 17 septembre 1918 : « Volontaire pour des missions périlleuses, fait preuve de beaucoup de bravoure en particulier le 28 août n’a pas hésité à se porter en avant malgré un feu formidable d’infanterie et d’artillerie. » Nommé sergent le 22 septembre 1918. Cité à l’ordre de la 166e Division le 20 octobre 1918 : « Chargé de reconnaître un petit poste ennemi s’est acquitté entièrement de sa mission et a rapporté de précieux renseignements sur l’ennemi. » Démobilisé le 24 juillet 1919.
Médaille Militaire (décret du 27.12.1930), Croix de guerre 1914-1918, Chevalier de la Légion d’honneur (décret du 7.02.1973). 

GERARD (Ernest)
Né le 12 décembre 1868 à Anderny
Fils de Jacques GÉRARD et de Marie-Eugénie BARTHÉLEMY
Entré à Polytechnique en 1889. Nommé lieutenant le 30 septembre 1893. Passé au 3e bataillon d’artillerie à pied le 1er juillet 1899. Nommé capitaine le 12 juillet 1901 au 29e d’artillerie. Passé au 1er régiment d’artillerie de campagne le 25 mai 1908. Capitaine d’état-major à la direction d’artillerie de Versailles le 25 juillet 1911.
Affecté, durant la première guerre mondiale, au 40e régiment d’artillerie, puis au 116e, au 83e, et au 283e. Chef d’escadron le 13 avril 1915. Blessé par éclat d’obus le 24 septembre 1915. Cité à l’ordre la 2e armée le 22 août 1916 : « chef d’escadron, commandant le 83e d’artillerie lourde, qui a organisé et dirigé sur le front plusieurs groupes importants de batteries de gros calibres. Grièvement blessé le 24 septembre 1915, n’a consenti à se laisser évacuer qu’après l’attaque du 25 et repris son commandement à peine rétabli. Venu à la bataille de Verdun, le 15 avril 1916, a rendu de très importants services en assurant en particulier l’organisation et en dirigeant avec une précision remarquable le tir des pièces de gros calibre sur un ouvrage dont l’infanterie s’est ensuite emparée. » Chevalier de la légion d’honneur (1913), officier de la légion d’honneur (1920).
 
LAMSON (Paul)
Né le 26 septembre 1882 à Anderny
Fils de Nicolas-Théophile LAMSON et de Françoise GUILLAUME
Ecclésiastique
Ordonné prêtre le 4 août 1907. Vicaire à Longwy-Haut (1907), vicaire à Mont-Saint-Martin (1910), curé de Colmey (1910). Mobilisé le 2 août 1914 comme infirmier à la 6e Section (Sections d’hospitalisation 2/72 et 1/72). Cité le 5 février 1916 à l’Ordre de l’ambulance 1/72 : « La salle des blessés graves dont il avait la surveillance ayant été bombardée, a assuré avec zèle et intelligence l’évacuation de ses malades, guidant les infirmiers, maintenant l’ordre et le calme, empêchant toute confusion, assistant et réconfortant les blessés, donnant un bel exemple d’impassibilité et d’énergie, ne quittant la salle qu’après le transport du dernier blessé. » Démobilisé le 28 février 1919. Croix de guerre.
Curé de Landres-Piennes (1926), curé d’Arnaville (1936), administrateur de Bicqueley (1942). Décédé le 13 février 1945.

MOLIN (Charles-Émile)
Né le 30 septembre 1877 à Anderny
Fils de Michel-Nicolas MOLIN et de Marie-Lucie DIEUDONNÉ
Maréchal ferrant
Engagé volontaire pour trois ans, le 11 octobre 1895, à la mairie de Vincennes. Affecté au 12e régiment d’artillerie. Nommé brigadier maréchal-ferrant le 29 décembre 1897. Passé au 13e régiment d’artillerie le 15 avril 1898. Rengagé pour deux ans le 17 septembre 1898 puis pour trois ans le 9 octobre 1900. Passé au 20e régiment d’artillerie le 19 octobre 1908 puis au 8e régiment d’artillerie le 15 mars 1913. Passé au 39e régiment d’artillerie le 28 avril 1917.
Citation du 18 juin 1918 : « Modèle de courage et sang-froid, par sa belle attitude sous le feu ; a toujours su maintenir le calme le plus complet parmi son personnel, au cours des dernières opérations. A assuré dans les conditions les plus difficiles, de jour et de nuit, le ravitaillement des batteries de la division sous les plus violents bombardements de l’artillerie et des avions ennemis. » Nommé sous-lieutenant à titre temporaire le 26 mai 1917 et lieutenant à titre temporaire le 10 juillet 1918. Décoré de la Médaille militaire. Démobilisé le 13 novembre 1919.

Soldats nés à Anderny tués au cours de la guerre


FLORIMOND (Louis)
Né le 7 octobre 1872 à Anderny
Fils de Jean-Pierre FLORIMOND et de Marie-Marguerite DIEUDONNÉ
Marié le 10 décembre 1898, à Marville, avec Anne-Marie CHOMEL
Elève-maître à l’Ecole Normale de Nancy de 1888 à 1891.
Instituteur à Crusnes
Mobilisé le 1er août 1914 au 45e régiment territorial d’infanterie
Décédé le 25 août 1914 au siège de Longwy.

FRANCLET (Georges)
Né le 15 mai 1891 à Anderny
Fils de Victor FRANCLET, instituteur à Anderny, et de Julie JENNESSON
Instituteur-adjoint à Neuves-Maisons
Caporal au 4e Bataillon de chasseurs à pied
Tombé à Pévange, près de Morhange, le 20 août 1914.

RODICQ (Léon)
Né le 4 juin 1896 à Anderny
Fils de Jean-François RODICQ et de Marie-Catherine AUBERT
Soldat au 165e régiment d'infanterie
Décédé le 28 juillet 1916 sur l'Yser, Belgique, à l’âge de 20 ans.

Soldats probablement d’Anderny

mais n’ayant pu être identifiés avec précision


BECKER (Mathias)
Cité en 1916 au 3e zouaves Cie M.I.

BOULANGE (Antoine)
Cité comme militaire en 1916

RODICQ (Marcel)
Cité, en 1916, comme étant prisonnier à
Darmstadt, 5e Cie, 2e batterie, baraque 7 (1916)

WEBER
Cité, en 1916, comme étant prisonnier à
Konigsbruck Neues Lager, baraque 11 CF, chambre 4 N°4888

MARTIN (Paul)
Le Bulletin de Meurthe-et-Moselle du 23 décembre 1917 rapporte à son sujet :
« Soldat au 130e d’infanterie, 1ere cie, volontaire pour un coup de main, malgré le feu intense de l’ennemi, a montré le plus grand courage au cours d’un violent corps à corps le 26 octobre 1917. A fait un prisonnier. »





[1] Ce chiffre peut être estimé à partir de la liste électorale d’Anderny qui comptait alors 102 hommes inscrits. Rappelons qu’en 1914 seuls les électeurs masculins, âgés d’au moins vingt-et-un ans, étaient autorisés à voter. Les femmes n’obtiendront ce droit que trente ans plus tard.